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Le rapport Gallois, un piège pour Hollande ?

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Après avoir confié à l'ex-patron d'EADS une réflexion sur la compétitivité, le gouvernement se distance de ses conclusions présumées. Parmi lesquelles un «choc de compétitivité» de 30 milliards d'euros.
publié le 22 octobre 2012 à 12h10
(mis à jour le 22 octobre 2012 à 13h41)

Pas encore sorti, déjà enterré ? Le rapport Gallois sur la compétitivité a animé les émissions politiques, ce week-end, après que des fuites, publiées notamment dans le Figaro, en ont donné les grandes orientations, vendredi. L'ex-patron d'EADS prônerait notamment 30 milliards d'allègement de cotisations sociales sur deux ou trois ans - soit le fameux «choc de compétitivité» réclamé par le patronat. Depuis, le gouvernement et François Hollande lui-même ont multiplié les prises de distances avec ces conclusions, dont on ne saura que le 5 novembre si elles sont effectivement celles du rapport.

Ainsi, Michel Sapin a estimé dimanche que les recommandations de Louis Gallois seraient «un élément extrêmement sérieux», mais «pas le seul point de vue qui compte». Selon le ministre du Travail, «ce qui manque le plus» n'est pas une baisse de charges, mais «l'innovation, la recherche, des nouveaux produits». Dimanche aussi, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a dit ne pas croire «que l'on puisse lui faire supporter, et faire supporter aux Français, un choc supplémentaire de plusieurs milliards d'euros».

Enterrement

Même langage du côté de Pierre Moscovici, samedi. Pour le ministre de l'Economie, le rapport Gallois «sera une contribution importante», mais il appartiendra ens