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Interview

Montebourg : «PSA doit préserver plusieurs centaines d’emplois»

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Arnaud Montebourg exige des contreparties au sauvetage de Banque PSA.
Arnaud Montebourg, à Paris, lundi 22 octobre 2012. (Photo Frédéric Stucin pour Libération)
publié le 22 octobre 2012 à 22h11

Alors que PSA doit dévoiler son jeu demain et jeudi sur son alliance avec General Motors et la poursuite de son plan social, le bras de fer continue entre le gouvernement et le constructeur français. Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, livre à Libération les contreparties demandées par l'Etat en échange du sauvetage de la banque interne de PSA. Ce plan d'aide à la banque interne faisait l'objet, hier soir, d'une séance de négociation à Matignon avec des représentants du constructeur.

Pourquoi le gouvernement va-t-il aider la Banque PSA Finance, après avoir critiqué son plan social ?

Alors même que cette banque est solvable et rentable, elle est victime de la dégradation de sa maison mère par les agences de notation. Cela montre qu’il faut moraliser d’urgence ces agences, puisqu’elles ont créé un problème là où il n’y en avait pas ! Cette dégradation de la Banque PSA risque de provoquer de graves problèmes de liquidité. Or, cette banque interne finance à la fois les concessionnaires Peugeot et Citroën, et les achats de leurs clients en assurant le crédit auto. Si elle est asphyxiée, c’est toute l’activité du groupe qui le sera. PSA emploie 80 000 personnes en France et fait vivre la majorité des salariés de la filière. Notre responsabilité est de sortir le groupe de l’impasse et de l’aider à trouver le chemin de la relance.

Quel sera le montant de l’aide accordée par l’Etat ?

Le montant n’est pas chiffré, car la demande qui nous est faite doit encore être précisée. Mais l’Etat apporterait sa garantie, conjointement avec les banques, aux emprunts futurs de Banque PSA à hauteur de plusieurs milliards