Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a rendu hommage mardi au patron d’EADS, Tom Enders, et à la stratégie du groupe battue en brèche récemment par l'échec du projet de fusion avec le Britannique BAE.
«M. Enders, j'ai pleinement confiance dans la stratégie du groupe que vous dirigez, dont la dimension internationale est toujours plus marquée, et je vous souhaite bon courage et réussite pour tous les projets que vous engagez», a déclaré Jean-Marc Ayrault lors de l'inauguration de l'usine d'assemblage de l'A350 à Colomiers (Haute-Garonne), dans la banlieue toulousaine. «Les Etats européens partenaires jouent depuis toujours un rôle majeur dans le développement des grands projets aéronautiques. C'est le cas pour l'A350. Il est essentiel que leurs engagements soient intégralement tenus. La France pour sa part respectera les siens», a-t-il ajouté, faisant allusion aux réticences allemandes à verser des avances remboursables au programme A350.
Selon des informations du journal allemand Handelsblatt, le gouvernement allemand a gelé le versement d'une deuxième tranche de prêt pour le développement de l'A350, blocage qui s'inscrirait dans le débat sur la répartition des activités d'EADS, maison-mère d'Airbus, entre la France et l'Allemagne. «Cela nous fait chaud au cœur», a dit le président d'Airbus, Fabrice Brégier, devant quelques journalistes après les propos du Premier ministre.
Ce dernier était venu inaugurer la chaîne d'assemblage du futur lo