L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a regretté mardi que la future Banque publique d'investissement (BPI) «ne soit pas directement connectée aux collectivités territoriales», de sorte qu'elle ne sera «pas du tout l'outil qu'on aurait pu imaginer».
La BPI, dont le conseil des ministres a approuvé mercredi dernier la création et qui doit être opérationnelle à la fin de l'année, «va sans doute être utile, néanmoins le fait qu'elle ne soit pas directement connectée aux collectivités territoriales montre que nous souffrons du jacobinisme», a déclaré le sénateur UMP lors d'un colloque sur la décentralisation au Sénat.
Selon l'ex-président de la région Poitou-Charentes, «cette banque pour aider les PME et donc les territoires va être sous l'autorité de la Caisse des dépôts et consignations» alors que «ce qui était la revendication des régions, c'était d'avoir un outil financier de proximité».
«J'approuve et je soutiens le combat d'Alain Rousset», le président de l'Association des régions de France, qui a insisté à plusieurs reprises pour que les régions, maîtres d'oeuvre du développement économique sur les territoires selon la loi, aient «la main» sur les décisions de la BPI.
Selon Jean-Pierre Raffarin, les régions n'auront qu'un rôle «partiel» dans les comités d'engagement, qui instruisent les dossiers de prêts et rendent les arbitrages à ce sujet.
Cet exemple montre, selon l'ex-Premier ministre, qu'