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décryptage

Le négoce de l'or, nouveau filon

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Valeur refuge, l'or voit son cours exploser depuis le début de la crise. Face à la multiplication du nombre de négociants, la profession s'organise et l'Etat réglemente.
publié le 23 octobre 2012 à 18h20

C’est une nouvelle ruée vers l’or. Depuis le début de la crise, le cours du métal jaune a atteint des sommets, de même que le nombre de négociants le rachetant au particulier pour en faire des lingots. Une prolifération qui inquiète les professionnels installés de longue date : en mars 2012, ceux-ci ont lancé la première chambre syndicale représentant le secteur, pour le structurer et renforcer le niveau d’exigence.

«Avant la crise, nous étions un petit milieu dont le fonctionnement n'avait presque pas changé depuis Napoléon, explique Gilles Rebibo, patron de la franchise Mister Gold et président de la nouvelle Chambre syndicale des négociants en or et du bijou d'occasion (CSNOBO). Mais depuis 2008, nous avons constaté une explosion du nombre de comptoirs : on est passé de 800 à 3000 enseignes environ en France. Des gens veulent vendre car les prix sont très intéressants, et, en face, d'autres achètent car ils sont à la recherche de placements de bon père de famille.»

Vocations de négociants

Face à l’instabilité du système bancaire, aux risques attachés aux actions et obligations d’Etat, l’or apparaît en effet comme la valeur refuge ultime pour certains particuliers - ou, pour d'autres, comme un moyen de sauver les fins de mois. Cet engouement, et la stagnation de la production, a porté le cours du précieux métal à des sommets au cours des derniers mois, et même des dernières années : un lingot d'or (1 kg) vaut aujourd'hui autour de 40 000 euros, contre 20 000 à la mi-2008.

Des somme