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Kerviel condamné en appel à trois ans de prison ferme

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L'ex-trader de la Société générale écope également de 4,9 milliards d'euros de dommages et intérêts en appel. Sa défense n'exclut pas de se pourvoir en Cassation.
Jérôme Kerviel à son arrivée le 4 juin au Palais de justice à Paris pour son procès en appel. (Photo Martin Bureau. AFP)
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publié le 24 octobre 2012 à 13h42
(mis à jour le 24 octobre 2012 à 14h12)

L’ex-trader de la Société Générale Jérôme Kerviel a été condamné mercredi à cinq ans de prison, dont trois ferme, ainsi qu'à 4,9 milliards de dommages et intérêts, par la cour d’appel de Paris, qui l’a jugé responsable d’une perte record en 2008.

La cour, qui n'a pas délivré de mandat d'arrêt à l'audience, a confirmé dans son intégralité le jugement de première instance. Au procès en appel, qui s'était tenu en juin, l'accusation avait requis la peine de prison maximum, soit cinq ans ferme. Dénonçant une «injustice lamentable», l'avocat de Jérôme Kerviel a déclaré à la sortie de l'audience : «Nous allons rentrer travailler pour évoquer avec lui la possibilité de se pourvoir en cassation».

Arrivé visage grave et tendu, le jeune homme de 35 ans, costume et cravate noirs, est reparti discrètement du Palais sans faire de déclaration. En première instance, en 2010, il avait été condamné à cinq ans dont trois ferme et à rembourser à la banque cette somme astronomique, correspondant à la perte qu’elle affirme avoir subie par sa faute.

La Société Générale a de nouveau réclamé ses 4,9 milliards, même s'il est évident que Jérôme Kerviel, issu d'une famille modeste et sans emploi, ne remboursera jamais une telle somme. La banque a d'ailleurs immédiatement dit, par la voix de son avocat qu'elle se montrerait «réaliste» et étudierait la situation de son ancien salarié.

L'avocat de l'ex-trader, David Koubbi, a demandé sa relaxe, affirmant que la banque «savait»