La notation «extra-financière», qui évalue les entreprises en fonction de critères distincts du seul résultat financier (ressources humaines, respect de l’environnement, critères éthiques ou encore gouvernance de l’entreprise, etc.), reste encore très méconnue, surtout hors de l’entreprise.
Selon un sondage de la Sofres en 2011, plus des deux tiers des Français avouaient ne pas connaître la notion de responsabilité sociale et environnementale (dite RSE). Quant aux dirigeants, si plus de trois quarts d'entre eux s'estimaient effectivement concernés par la norme ISO 26 000 - la première norme internationale «sociétale», fixée le 1er novembre 2010 -, ils s'interrogeaient néanmoins sur son applicabilité… Pourtant, la loi française prévoit depuis 2010 une obligation d'information sur ces sujets pour les entreprises cotées en Bourse et celles dont le chiffre d'affaires excède 100 millions d'euros.
«Performance». S'il ne présente aucun caractère d'obligation légale, le concept d'investissement socialement responsable (ISR) - l'équivalent de la RSE pour les investisseurs - gagne, lui, le monde financier. «De plus en plus d'acteurs (investisseurs, sociétés de gestion, etc.) considèrent que les aspects sociaux et environnementaux de l'activité économique des entreprises s'inscrivent pleinement dans une logique de performance financière et économique de long terme», explique l'Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises (Orse) qui vien