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Belgique : Ford ferme son usine de Genk, les salariés sous le choc

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L'établissement, qui emploie plus de 10 000 personnes avec les sous-traitants, cessera son activité d'ici un peu plus d'un an.
Des ouvriers de l'usine Ford de Genk apprennent la confirmation de la fermeture du site, après la réunion d'urgence des dirigeants le 24 octobre 2012. (Photo François Lenoir. Reuters)
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publié le 24 octobre 2012 à 11h44

La direction du constructeur automobile américain Ford a annoncé mercredi son intention de fermer d’ici fin 2013, début 2014 au plus tard, son usine belge de Genk, qui emploie quelque 4 300 personnes et plus de 10 000 en comptant les sous-traitants. Alors que les syndicats et les responsables belges misaient il y a quelques semaines encore sur le démarrage à Genk en octobre 2013 de la production du nouveau modèle de la Mondeo, qui devait pérenniser l’usine pour plusieurs années, celle-ci va finalement être octroyée à l’usine de Valence, dans l’ouest de l’Espagne, selon les syndicats belges.

Des travailleurs réunis devant l’usine belge étaient en pleurs lorsque la nouvelle, crainte depuis plusieurs jours, a été confirmée par des responsables syndicaux à l’issue d’un court comité d’entreprise extraordinaire convoqué dans l’urgence par la direction de Ford. L’un des ouvriers s’est évanoui, tandis que des insultes fusaient et que des travailleurs tombaient dans les bras les uns les autres, le regard hagard. Les quelques centaines de salariés réunis devant l’usine, qui affichaient les couleurs de leurs syndicats, sont toutefois dans l’ensemble restés calmes.

C'était surtout l’incompréhension et le sentiment de trahison qui dominaient, Ford ayant rassuré ses salariés belges lorsque sa direction américaine avait laissé entendre en septembre que Genk produirait la nouvelle Mondeo. Les salariés belges sont d’autant plus amers qu’ils avaient accepté il y a deux ans des baisses de salair