Le constructeur automobile PSA Peugeot Citroën a dû accepter mercredi de renoncer au versement de tout dividende pendant trois ans pour que l’Etat accepte de secourir sa banque, mais est en revanche resté vague sur les concessions sociales qu’il pourrait être amené à faire.
BPF, la banque maison qui offre des crédits aux acheteurs de voitures du groupe, connaît d’importantes difficultés de financement et l’Etat va apporter sa garantie sur sept milliards d’euros d’emprunts pendant trois ans, lui offrant ainsi une bouffée d’oxygène, a annoncé le groupe automobile.
Mais les contre-parties sont importantes, puisque PSA s'engage «pendant la période de la garantie de l'Etat, de ne pas procéder à des distributions de dividendes ou à des rachats d'actions, et de ne pas attribuer aux membres du directoire d'options de souscription ou d'achat d'actions ni d'actions gratuites», selon un communiqué publié par PSA.
Quelques minutes plus tôt, sur France Inter, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait affirmé : «Mon gouvernement n'a pas du tout l'intention de faire des cadeaux, comme cela, sans engagements (...), ce temps-là est terminé». Il avait ainsi exigé que le groupe renonce à rétribuer ses actionnaires.
Le chef du gouvernement a aussi demandé que le groupe, qui prévoit 8 000 suppressions de postes en France et la fermeture de son site d'Aulnay, près de Paris, revoie sa copie en épargnant des postes. «Nous demandons que le groupe PSA fasse des propositions aux