La cour d'appel de Paris rend mercredi à 13h30 sa décision dans le procès de Jérôme Kerviel, l'ex-trader de la Société Générale poursuivi pour une perte record en 2008, qui encourt cinq ans de prison et des dommages et intérêts de 4,9 milliards d'euros. En première instance, en 2010, il avait été condamné à cinq ans dont trois ferme et à rembourser à la banque cette somme astronomique, correspondant à la perte qu'elle affirme avoir subie par sa faute.
Au procès en appel en juin, l’accusation a requis la peine de prison maximum, soit cinq ans, sanction qui pourrait se traduire par une incarcération immédiate si la cour le décidait. Jérôme Kerviel avait effectué 39 jours de détention provisoire en 2008.
La Société Générale a de nouveau réclamé ses 4,9 milliards, même s'il est évident que Jérôme Kerviel, 35 ans, issu d'une famille modeste et sans emploi, ne remboursera jamais une telle somme. L'avocat de l'ex-trader, David Koubbi, a demandé sa relaxe, affirmant que la banque «savait» ce que faisait son trader et que toute cette affaire était une «mascarade», une «escroquerie intellectuelle».
Jérôme Kerviel est accusé d’avoir pris à l’insu de sa hiérarchie des positions spéculatives de dizaines de milliards d’euros sur des marchés à risque et d’avoir déjoué les contrôles avec des opérations fictives, de fausses éc