Après l’amour, les tribunaux. Il y a quelques années, Henri Proglio et Antoine Frérot travaillaient ensemble au développement de Veolia Environnement. Le premier comme patron, le deuxième comme numéro 2. Aujourd’hui, Proglio est PDG d’EDF, et Frérot a pris sa succession chez Veolia. Et les deux hommes se détestent : en février, Proglio a cherché à renverser Frérot et à le remplacer par Jean-Louis Borloo. Et lundi, EDF a assigné Veolia devant le tribunal de commerce de Paris.
L'objet du conflit, c'est Dalkia, le leader français des services énergétiques, détenu à 66% par Veolia et à 34% par EDF. EDF a saisi la justice pour obtenir le droit de monter à 50% dans le capital de Dalkia, se fondant sur un pacte signé en 2000 entre les deux groupes. «Les contrats organisant ce partenariat sont fondés sur le principe de parité de contrôle et de gestion, et prévoient une montée d'EDF à 50% du capital de Dalkia, explique dans un communiqué le groupe électrique. EDF et Veolia Environnement se sont rapprochés à plusieurs reprises pour mettre en place cette parité, sans y parvenir à ce jour.» Mais, selon Veolia, EDF ne peut pas se prévaloir du contrat signé en 2000. «Un avenant a été signé en avril 2005, explique une source proche du groupe de services. Il disait qu'on devait se mettre d'accord avant le mois de septembre 2005. Rien n'a été réalisé à l'époque. L'option d'achat est donc caduque.»
Là où cela devient très drôle, c'est que Proglio devrait être