Oubliez la côte de bœuf saignante et le tartare-frites. Dans un peu plus de trente ans, nous mangerons des steaks de criquets accompagnés d’une bouillie d’orge ou un ragoût de viande de synthèse aux fèves de soja, avec, pour finir, un suprême de citron cuisiné aux algues. Bio, bien entendu… Pour la gourmandise, on repassera. A lire et écouter les centaines d’experts qui, ces dernières années, se sont penchés sur l’alimentation du futur, on perd vite l’appétit.
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T-bone. Au rayon viande, par exemple, nada : vers 2050, c'est décidé, nous seront tous végétariens. Ou presque. Question de réalisme. Après l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Stockholm International Water Institute a récemment planché sur la question. Et il est formel : l'élevage est bien trop gourmand en terres arables et en eau. Car, pour nourrir les bêtes, il faut cultiver leur alimentation, émettant par la même une quantité colossale de gaz à effet de serre ! Que les fanas du T-bone se fassent une raison : il paraît que l'excès de viandes - surtout rouges - est mauvais pour les artères. Et pas question de se rabattre sur les poissons sauvages : ils risquent pour beaucoup l'extinction.
Heureusement, il reste les