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Pressée par ses créanciers, la Grèce négocie son sursis

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Dette . En plus de 13,5 milliards d’économies, Athènes devrait mettre en œuvre 150 nouvelles réformes pour contenter la BCE, le FMI et l’UE.
publié le 28 octobre 2012 à 20h36

Nouvelle semaine décisive pour la Grèce, afin d’éviter le défaut de paiement, pressenti pour la mi-novembre.

Dès aujourd’hui, le gouvernement doit avoir finalisé son nouveau plan d’économies de 13,5 milliards d’euros sur deux ans, exigé par ses créanciers en échange d’une nouvelle tranche d’aide de 31,5 milliards. La copie doit être prête pour la conférence téléphonique, deux jours plus tard, des ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe). Une réunion cruciale au cours de laquelle sera examiné l’état d’avancement des réformes avant le versement de toute nouvelle aide, mais aussi la question d’un éventuel délai de deux ans réclamé par l’exécutif grec pour mener à bien le redressement de ses comptes publics. Un ballon d’oxygène qui vaut son pesant d’or : cet étirement du calendrier coûterait, en effet, de 30 à 38 milliards d’euros, selon le rapport provisoire de la troïka (qui regroupe des représentants de la Banque centrale européenne, du Fonds monétaire international et de l’Union européenne).

Privilèges. Ce prérapport, révélé hier par l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, et qui servira de base de travail à la réunion de l'Eurogroupe de mercredi, estime par ailleurs que la Grèce va devoir procéder à 150 nouvelles réformes de son économie, dont un assouplissement des règles de licenciement, une refonte du salaire minimum et la suppression de certains privilèges professionnels. Car si le pays, selon ce document, a mis en place 60% des réformes