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Libération

Au Japon, la droite fait du chantage à la faillite

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Budget. L’opposition bloque le vote d’une loi de finance, menaçant l’archipel de cessation de paiement.
publié le 29 octobre 2012 à 21h46

C'est un Premier ministre japonais alarmiste qui s'est adressé hier aux députés pour éviter que le pays soit en cessation de paiement en décembre à cause d'un bras de fer entre la majorité de centre gauche et l'opposition. Yoshihiko Noda souhaiterait faire voter au plus vite une loi de finances pour couvrir 40% du budget 2012, qui court jusqu'en mars. «Si la situation perdure, les services de l'Etat vont se retrouver à l'arrêt. Cela pèsera sur la vie quotidienne des gens et entravera la reprise économique», a déclaré Noda devant le Parlement.

«Querelles». Le vote de ce texte, qui permet au gouvernement d'émettre les obligations indispensables au fonctionnement des services centraux de l'Etat, est d'ordinaire une formalité. A condition d'obtenir le feu vert de la Chambre des représentants - où le Parti démocrate du Japon est majoritaire - et de la Chambre des conseillers, le Sénat nippon, où il est minoritaire. Le Parti libéral-démocrate (PLD, centre droit) a saisi l'occasion pour prendre en otage le texte de loi et bloquer son adoption. Car il souhaite au préalable que Noda dissolve la Chambre avant des élections anticipées pour lesquelles il est donné gagnant. «Allons-nous retourner à nos futiles querelles politiciennes, a interrogé Noda hier, ou allons-nous nous concentrer sur le fond ?»

Le PLD n'en démord pas depuis plusieurs semaines. En août, il avait accordé son soutien au projet de loi du Premier ministre portant la TVA de 5%