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Libération
TRIBUNE

#geonpi de gauche ?

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(Dessin Alain Brillon)
par Par Olivier Mathiot Cofondateur de PriceMinister.com, porte-parole des Pigeons, corédacteur du «Manifeste des entrepreneurs pour un appel à concertation immédiate» qui a recueilli plus de 3 000 signatures adressées à François Hollande
publié le 29 octobre 2012 à 22h51

Un week-end d’automne fiscal, je me rappelle avoir «liké» une page de pigeons après 3 invitations. Cette tribu qui se rassemblait autour du totem #geonpi sur Facebook comptait environ 5 000 fans, et les voici plus de 70 000 ! Au-delà des scores du PS ou de l’UMP. Je m’étais vite agacé d’un certain nombre de commentaires lus sur cette page puis dans la presse. Des remarques ultralibérales, des commentaires antifonctionnaires, des soupçons de poujadisme ou de manipulation par le Medef ou l’UMP.

J’avais donc proposé au Journal du Net une chronique plus humaine sur ce sujet de la taxation des plus-values mobilières. J’avais envie de faire comprendre la difficulté pour un entrepreneur à trouver des financements en «amorçage». La fiscalité de cet écosystème est un facteur-clé de développement. La fragilité des start-up qui débutent en fait des investissements à haut risque. Beaucoup mourront. Mais les survivantes génèrent croissance et emplois. J’estimais que la justice fiscale pourrait consister à créer un environnement incitatif permettant aux entrepreneurs de convaincre des investisseurs particuliers (souvent des amis ou la famille !). Ces derniers, les «business angels», apportent la trésorerie qui permet de débuter l’édifice entrepreneurial, et démontrer sa viabilité. Une fois validé, un modèle économique pourra séduire des fonds d’investissements qui participeront à des augmentations de capital moins risquées (puisque déjà «amorcée» !). Parfois ces fonds rachètent les actions