Ils baisseront le rideau ce lundi soir à minuit. Après un mois de lobbying acharné contre le projet de budget 2013 et sa réforme de l'imposition des plus-values mobilières, les «Pigeons» s'apprêtent à fermer leur page Facebook, vitrine du mouvement. Ses animateurs expliquent vouloir «confirmer que nous ne sommes pas des politiques» : «Nous avons l'impression que plus notre action est médiatisée, plus le gouvernement et certains élus pensent que nous sommes des politiques, plus ils se braquent et moins ils écoutent», explique le dernier message en date.
Ephémère et confiné au Web, le mouvement des Pigeons n'en a pas moins enflammé le débat autour de la loi de finances pour 2013. Dans son sillage se sont mobilisés nombre de jeunes entrepreneurs du Net et d'investisseurs professionnels, désireux de préserver les gains de la vente de leurs sociétés. D'abord prises de vitesse, les organisations patronales traditionnelles se sont jointes au mouvement, forçant le gouvernement à de substantielles concessions : la mesure ne devrait finalement rapporter que 200 millions d'euros par an à l'Etat, contre un milliard prévu initialement.
«Place à la concertation»
Les Pigeons, qui réclamaient le retrait total de la mesure, se retirent pourtant alors que celle-ci peut toujours être amendée par les parlementaires. Selon l'un de leur porte-parole, l'investisseur Jean-David