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Moscovici rejette l'appel à abaisser le coût du travail

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Un collectif d'entreprises françaises demandait un allègement de 30 milliards d'euros sur le coût du travail. Infaisable, selon le ministre de l'Economie.
Le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, à Paris, le 17 octobre. (Photo Fred Dufour. AFP)
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publié le 29 octobre 2012 à 10h11
(mis à jour le 29 octobre 2012 à 12h16)

Le gouvernement ne peut pas se permettre d'abaisser le coût du travail de 30 milliards d'euros comme le demandent les grands patrons français car cela pèserait trop sur le pouvoir d'achat des Français, a déclaré lundi le ministre de l'Economie Pierre Moscovici. «Je ne le crois pas», a répondu sur Europe 1 le ministre à qui l'on a demandé si le gouvernement allait suivre les demandes de l'Afep (Association françaises des entreprises privées) pour une baisse de 30 milliards du coût du travail.

Et cela «parce que nous venons de faire un effort historique pour réduire nos déficits» publics, avec l'objectif de les ramener de 5% du PIB en 2012 à 3% en 2013, selon le ministre. Or, abaisser le coût du travail dans de telles proportions risquerait de remettre cet objectif en cause, et «c'est une question de crédibilité, si la France n'honorait pas sa signature (...) nous serions sanctionnés». Il est exclu de compenser ces 30 milliards par une hausse de la TVA ou de la CSG car cela grèverait «le pouvoir d'achat des Français» qui sont les «clients» de ces mêmes entreprises.

Les grands patrons français ont accru la pression sur le gouvernement en présentant leur propre version de ce que devrait être le «pacte» de compétitivité pour relancer l'économie du pays, alors que l'ex-patron d'EADS Louis Galloi