La SNCF a fêté en grande pompe son 75e anniversaire. Et (coïncidence ?) le retour au bercail de RFF, le gestionnaire et propriétaire des rails. L'annonce a été officialisée, hier à Paris, devant une assistance fournie de politiques et de cheminots, par Frédéric Cuvillier, le ministre délégué aux Transports. Il a enlevé l'affaire à l'applaudimètre après un discours imprégné de culture cheminote et surfant sur l'émotion. Il a brossé soixante-quinze ans d'histoire, de l'édification de la société nationale en 1937 (sous le Front populaire et sur les ruines de compagnies privées) à l'évocation des actes de résistance des cheminots pendant la guerre. Avant de chuter sur sa réforme censée donner «un élan nouveau», «ouvrir des perspectives» et «embrasser l'avenir».
Doublons. En apparence, cette petite révolution - attendue depuis de longs mois - répond aux vœux de Guillaume Pepy, patron de la SNCF, resté hier très discret. Il avait invoqué pour sa maison le modèle de la Deutsche Bahn, un holding hébergeant deux filiales, DB Netz, le gestionnaire de l'infrastructure, et DB, l'opérateur de train. Il devrait être comblé par ce nouveau schéma prônant une réunification sous l'égide d'un gestionnaire d'infrastructure unifié (GIU). Celui-ci va rassembler dans la même entité des personnels logés, jusqu'à présent, soit à la SNCF, soit à RFF. Et qui ne savaient plus, parfois, qui étaient les donneurs d'ordres. D'où des doublons dans les st