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Analyse

Dans le Bordelais, la vigne prend cher

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publié le 31 octobre 2012 à 22h16

L’heure n’est pas encore au bilan définitif, mais une semaine après la fin des vendanges dans le Bordelais, le constat est le même que dans tout le vignoble français, la récolte est en baisse. Pour l’ensemble de la Gironde, la direction régionale de l’agriculture estime que la production 2012 devrait atteindre 5,5 millions d’hectolitres contre 6,1 millions en 2011. Le raisin ne s’est pas bien développé en raison d’une météo particulièrement capricieuse.

Au Château Sainte-Marie, en appellation pomerol près de Libourne, la baisse atteint ainsi 40%. «Nous avons eu un été très sec et la vigne a souffert de la chaleur», analyse Jacques Pelotier, le propriétaire. Alors qu'il produit bon an mal an 200 hectolitres de rouge, le viticulteur estime qu'il ne dépassera pas les 120 hl cette année.

Des disparités selon les appellations

Le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) note des disparités selon les appellations et les cépages. Les blancs, et surtout les liquoreux comme les sauternes ou les loupiacs, dont les niveaux de production sont déjà confidentiels, semblent les plus touchés par cette baisse. Alors que dans les côtes-de-bordeaux et les saint-émilion, la diminution de la production ne dépassera pas les 7%.

Une hausse des prix à la clé

Cette situation inquiète paradoxalement assez peu les producteurs. Pour certains, cette baisse de volume pourrait même être synonyme de bonne nouvelle. «On prévoit que cela va faire remonter