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TRIBUNE

Non à la double peine des chômeurs

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par Julia Cagé, Experte associée à la Fondation Jean-Jaurès
publié le 31 octobre 2012 à 19h06

Dans un contexte où les carrières courtes et heurtées sont de plus en plus nombreuses, les chômeurs de longue durée souffrent doublement : d’une part, lors de leurs périodes de chômage non indemnisé - un chômeur sur deux ne reçoit plus d’indemnisation - et d’autre part lorsqu’arrive l’heure de leur retraite. Ils se retrouvent alors avec le seul minimum vieillesse du fait du trop faible nombre de trimestres qu’ils ont pu cotiser. Car les chômeurs non indemnisés ne cotisent pas pour leur retraite. Ils subissent une «double peine». Les périodes de chômage non indemnisées, contrairement aux trimestres indemnisés, ne donnent lieu à l’attribution d’aucun point dans les régimes complémentaires et ne sont prises en compte dans les régimes de base que pendant douze mois pour les chômeurs de moins de 55 ans. Ce problème des cotisations retraite des chômeurs non indemnisés n’a encore jamais été affronté.

Pourtant une solution existe qui permettrait à la fois de contrecarrer pour les chômeurs les conséquences négatives des périodes de chômage non indemnisé sur le niveau de leurs retraites futures et de contribuer à l’équilibre de l’assurance retraite. Cette solution est la mise en place et l’abondement par l’Etat, à travers l’instauration d’une Allocation de formation professionnelle continue (AFCP), d’un véritable système de formation professionnelle continue, rémunérée et donnant lieu à l’accumulation de droits à la retraite au même titre que les périodes d’activité.

Le principe de cett