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Protection sociale : à la santé du travail

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Les cotisations patronales supportent la plus grande part du financement, selon un rapport.
publié le 31 octobre 2012 à 22h16

Aquelques jours de la publication du rapport Gallois sur la compétitivité, la remise, hier soir, au Premier ministre d’un état des lieux sur le financement de la protection sociale en France prend une acuité toute particulière. Le Haut Conseil du même nom, qui réunit les partenaires sociaux, dresse un portrait complet des ressources qui financent les 654 milliards de prestations sociales dépensées dans l’Hexagone en 2010.

Cette photographie constitue la première étape du travail de ce Haut Conseil. Dès janvier, il sera chargé d’examiner les pistes de réformes dont l’aura saisi le gouvernement dans le cadre de son chantier sur la baisse du coût du travail.

Au total, le système de protection sociale et de santé a redistribué 33% de la richesse nationale en 2010, soit un niveau de dépense parmi les plus élevés en Europe, où la moyenne atteint 29,5%. Ce montant représente 57% de la dépense publique avec, là aussi, une proportion légèrement supérieure à la moyenne européenne (54%).

Cette protection sociale est en grande majorité financée par les salaires. En 2010, la part assise sur les revenus du travail s’élevait à 77,3%, alors que celle ponctionnée sur ceux du capital ne représentait que 2%. La part des prélèvements pesant sur la consommation des ménages (taxes sur le tabac, l’alcool…) représentant, quant à elle, moins de 5% et celle sur les revenus de remplacement, comme les retraites, 2,5%.

A elles seules, les cotisations sociales pèsent un peu plus de la moitié du total. Et ce