Un étrange débat fait rage sur la compétitivité française. Le diagnostic de départ est sans appel : baisse des parts de marchés des entreprises, chute du nombre d’exportateurs, baisse en qualité des produits exportés et dégradation continue de la balance commerciale…
Que faire ? Avant la création de l’euro, une telle perte de compétitivité se serait soldée par une dévaluation du franc. Celle-ci, en réduisant les salaires, nous permettait de baisser nos prix et d’exporter plus. Elle se soldait par une réduction du pouvoir d’achat puisque les prix des biens importés augmentaient. Réduire les salaires ou augmenter les prix des biens importés aboutit à une baisse de pouvoir d’achat pour les salariés et un gain de compétitivité pour les entreprises. Croire que l’on peut avoir l’un sans l’autre, c’est ne pas comprendre ce qu’est une dévaluation.
Comment mener une politique qui se rapproche d’une dévaluation ? Une solution consisterait à laisser l’euro se déprécier à l’égard des autres monnaies. Cette solution n’est pas sans mérite, mais elle n’est pas du ressort du gouvernement. Une autre solution qui, selon plusieurs sources, serait préconisée par le rapport Gallois, consiste à reproduire les effets d’une dévaluation en transférant les charges sociales des entreprises vers les consommateurs (TVA) ou les contribuables (CSG). On sent le gouvernement gêné car la perte de pouvoir d’achat qui en résulte est visible directement. Ainsi, le gouvernement a aboli la TVA sociale du gouverneme