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reportage

Création d’entreprise: Chevilly ouvrière des projets féminins

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EcoFuturdossier
(Plainpicture)
publié le 4 novembre 2012 à 19h07

Sur la devanture jaunie des locaux mis à disposition par la mairie, une pancarte sobre indique «Pôle d'économie solidaire de Chevilly-Larue». Deux pièces qui ne payent pas de mine accueillent l'association multitâche de cette ville du Val-de-Marne. Une épicerie de commerce équitable partage l'espace avec une microscopique bibliothèque d'ouvrages sur l'économie sociale et solidaire. La force cachée du pôle ? «Nous accompagnons des femmes dans des projets de création d'activité professionnelle», souligne la directrice de l'association depuis 2011, Paula Hacker, une petite colombienne de 38 ans.

Singuliers. Cette ancienne responsable du centre d'information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) de Seine-Saint-Denis a développé «une approche de genres des questions sociales» en assurant des permanences juridiques auprès de femmes en difficulté. Paula utilise aujourd'hui cette expérience pour réorienter celles qui ont des parcours singuliers. Et argue que les femmes «ne représentent que 29% des créateurs d'entreprises». Ses interlocutrices idéales ? Celles dont la carrière a été interrompue par des congés maternité répétés, celles qui rêvent de quitter une grande entreprise où le contact humain est secondaire, celles qui veulent concilier vie familiale et professionnelle. Tous les projets doivent répondre à un critère d'utilité sociale et à un objectif de rentabilité. Seule une dizaine de personnes ont été accompagné