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reportage

Oakland fait de la subsistance

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Dans cette ville californienne déshéritée, fermes urbaines et coopératives agricoles se multiplient pour détourner la population de la néfaste food.
A la City Slicker Farms à Oakland. ((Photos: Karsten Lemm))
publié le 4 novembre 2012 à 19h06

Un relent d'ordures ménagères flotte dans l'air. Griffe à la main, Joseph Davis s'active tendrement autour de plants de chou à rosette. Il est «jardinier instructeur» à Union Plaza park, un terrain public à peine plus grand qu'un mouchoir de poche en plein milieu d'Oakland (Californie), où l'association City Slicker Farms produit des légumes et des œufs. Lyn Wenzel et Austin Lewis, deux stagiaires venant respectivement de San Francisco et du Kentucky (centre-est du pays), soignent les poules.

«Au début, les gens du coin étaient soupçonneux, ils avaient le sentiment qu'on leur avait confisqué leur square. Et puis ils ont vu le potager prendre forme. Ils apprécient le spectacle des légumes», indique Joseph Davis, un natif de West Oakland. Le jardin est aujourd'hui ouvert au public, mais les volontaires ne se bousculent pas. Devant l'entrée principale, deux badauds partagent un joint. De l'autre côté de la rue déserte, les ramasseurs de bouteilles et canettes vides poussent leur chariot et s'interpellent devant le centre local de recyclage.

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