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Analyse

La crise en zone euro joue les prolongations, selon Bruxelles

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publié le 7 novembre 2012 à 21h56

La crise a encore de beaux jours devant elle, selon les perspectives d’automne, publiées hier, par la Commission européenne. Selon Bruxelles, la plupart des grandes économies de l’Union devraient connaître une croissance bien plus faible que prévu par la Commission au printemps.

La récession appelée à perdurer l’an prochain ?

La zone euro serait cette année en récession de 0,4%, contre 0,3% attendus. Mais c’est surtout pour 2013 que les perspectives sont fortement revues à la baisse. Alors qu’une croissance du PIB de 1% était espérée, l’union monétaire devra se contenter d’une quasi-stagnation (+0,1%), avant un hypothétique rebond de 1,4% en 2014. Dans le détail, la France doit ainsi s’attendre à une progression de son activité de 0,4% en 2013, au lieu de 1,3% attendus (le gouvernement table, lui, sur 0,8%), l’Allemagne de 0,8% au lieu de 1,7% et l’Irlande de 1,1% au lieu de 1,9%. L’Italie ne sortirait pas de récession (-0,5% au lieu de +0,4%), pas plus que le Portugal (-1%), l’Espagne (-1,4%), la Grèce (-4,2%), ou encore Chypre (-1,7%). Bref, l’Europe du Sud s’enfonce dans la crise, tandis que le Nord surnage tout juste au-dessus de la ligne de flottaison.

Quelles conséquences au niveau budgétaire ?

Dans ces conditions, les objectifs de réduction de déficits publics devraient connaître quelques révisions à la baisse, même si au niveau de la zone euro, une légère amélioration est attendue (-2,6% en 2013 au lieu de -2,9%). Ainsi, la France, selon