La déconfiture de Dexia, financeur historique des collectivités locales, promet d’être le fiasco le plus cher de l’histoire des banques en Europe. Le coût du naufrage de l’établissement, mis à terre par son imprudence spéculative depuis 2008, vient encore de s’allonger. Hier, les gouvernements français et belge se sont donc mis d’accord pour réinjecter 5,5 milliards d’euros aux 6,5 déjà versés : au total 2,915 milliards à la charge de la Belgique et 2,585 pour la France.
Indispensable. Le plafond de garanties de ces mêmes Etats (avec le Luxembourg), destinées à couvrir les besoins d'emprunt de Dexia avant son extinction programmée en 2020, a été modifié. La Belgique, qui bataillait pour transformer la clé de répartition de cette garantie, indispensable à la poursuite (temporaire) des activités de la banque, a partiellement obtenu gain de cause. Le plafond est ramené de 90 à 85 milliards, et la part de la Belgique réduite de 60,5% à 51,4%.
L’enjeu est majeur pour Paris et Bruxelles. Contrairement à l’opération précédente, cette augmentation de capital va entraîner un décaissement d’argent public. Ce qui pourrait dégrader la situation budgétaire des deux pays, déjà très tendue. La France et la Belgique attendent le verdict d’Eurostat, qui devra prochainement se prononcer sur la manière de prendre en compte l’opération dans les comptes publics.
Optimiste, le ministre belge des Finances, Steven Vanackere, a estimé que cela pèserait «sur la dette publi