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Libération

Amazon optimise, le fisc français corrige

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Web . Bercy réclame 198 millions d’euros à l’américain.
publié le 14 novembre 2012 à 19h02

Les multinationales américaines de high-tech sont dans le collimateur du fisc. Après Google, auquel l'Etat réclamerait un milliard d'euros selon les révélations du Canard enchaîné - démenties par le moteur de recherche -, c'est au tour d'Amazon d'avoir maille à partir avec Bercy. Le numéro 1 mondial du commerce en ligne a pris les devants et annoncé lui-même que le fisc français lui réclamait 252 millions de dollars (198 millions d'euros) en arriérés d'impôts intégrant les intérêts et pénalités pour les années 2006-2010.

Contentieux. Dans un document mis en ligne sur le site de la Securities and Exchange Commission (l'autorité boursière américaine) fin octobre, Amazon se dit cependant en «désaccord» avec l'estimation de l'administration française et fait part de son intention de la contester «vigoureusement», y compris jusque devant les tribunaux. Amazon indique qu'un contentieux similaire avec le Japon a donné lieu à un accord à l'amiable en mars entre les autorités fiscales nippones et américaines.

D'après le groupe fondé par Jeff Bezos, dont la croissance très importante en France l'a récemment amené à investir dans de nouveaux entrepôts, le montant évoqué n'est à ce stade qu'une proposition, non encore définitive du fisc français. Le contentieux porte sur «l'allocation des recettes entre différentes juridictions étrangères» où le groupe est présent. Une référence au fait que ses activités commerciales françaises et européennes sont piloté