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Union européenne contre l’austérité

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Manifs . Les syndicats ont mobilisé dans 28 pays. Selon la CGT, 100 000 personnes ont défilé en France.
publié le 14 novembre 2012 à 21h46

Manifestations, grèves générales et heurts assez vifs en Espagne, en Italie et au Portugal, ont ponctué hier la journée de mobilisation contre l’austérité suivie dans 28 pays européens.

Des charges policières se sont produites à Madrid, Malaga et Barcelone où les affrontements ont fait des dizaines de blessés : cette grève générale, qualifiée de «paisible» par le gouvernement, a reflété la crispation sociale de ce pays chauffé à blanc par les mesures d'austérité et un chômage à 26%. «La solution à la grave politique de restrictions viendra des citoyens eux-mêmes», a déclaré hier, sur un ton triomphant, Candido Mendez, patron de l'Union générale des travailleurs (UGT). Main dans la main avec l'autre grande centrale, Commissions ouvrières (CCOO), il se réjouissait d'un «suivi à 78%», soit autant que lors de la grève générale du 29 mars. Le service minimum a été assuré, la réponse des commerces inégale, alors que les transports et l'industrie étaient très touchés.

«Désastre». Au Portugal, où le premier syndicat, la CGTP, avait appelé à suivre une «grève générale ibérique», la réponse a été au moins aussi importante. «C'est l'arrêt de travail le plus conséquent depuis le 25 avril 1974. L'actuelle politique nous mène à un désastre irréversible», a assuré Arménio Carlos, son secrétaire général. Dans ce pays où le chef du gouvernement conservateur, Pedro Passos Coelho, obéit au doigt et à l'œil à Bruxelles, les transports