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Libération

Bruxelles fixe un cap de 40%

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La Commission européenne veut renforcer la proportion de femmes dans les conseils d’administration des entreprises cotées en Bourse.
par Jean Quatremer, De notre correspondant à Bruxelles
publié le 15 novembre 2012 à 22h16

Au moins 40% de femmes dans les conseils d’administration de toutes les entreprises européennes cotées en Bourse en 2020. C’est l’objectif fort (il n’y en a que 14%aujourd’hui) fixé par une proposition de directive, adoptée mercredi par le collège des 27 commissaires européens. Pour entrer en vigueur, ce texte devra être approuvé par le Conseil des ministres (où siègent les représentants des Etats) et le Parlement de Strasbourg. La bataille n’est pas encore gagnée.

«Critères préétablis». Elle l'est d'autant moins que le dispositif finalement retenu est moins ambitieux que ne l'aurait voulu la commissaire à la Justice et aux Droits fondamentaux, Viviane Reding. Contrairement à ce que souhaitaient les pays les plus libéraux, il s'agit toujours d'une directive, c'est-à-dire d'un texte contraignant. Mais elle ne comporte qu'une obligation de moyens. Viviane Reding avait été forcée, le mois dernier, de retirer la première version de son texte (Libération du 24 octobre), qui comprenait une obligation de résultat. Plusieurs commissaires (dont des femmes), soutenus par des Etats comme le Royaume-Uni, avaient estimé que l'Union ne devait pas intervenir dans la gouvernance des entreprises. En «politique, il faut faire un peu machine arrière pour ensuite faire vingt pas en avant», a reconnu, mercredi, Reding.

Le texte actuel reste, cependant, loin d'une simple recommandation. Pour atteindre le quota de 40% de femmes à l'horizon 2020 (2018 pour