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Libération

L’été vaut à la France une timide embellie

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Croissance . En dépit de toutes les prévisions, l’Hexagone a connu un troisième trimestre positif.
publié le 15 novembre 2012 à 21h46

C'est une divine surprise. Pour la première fois depuis un an, la France vient de connaître une croissance positive au troisième trimestre, avec un frémissement du produit intérieur brut (PIB) à + 0,2%. Alors que le consensus des économistes tablait sur un repli, et que l'Insee prévoyait une «croissance zéro», comme lors des trois trimestres précédents.

Le gouvernement s'est empressé de célébrer la nouvelle. «Cela montre que la France est une économie solide, qui a un potentiel de rebond. Ça vient démentir les craintes de récession», a dit Pierre Moscovici. Pas peu fier, le ministre de l'Economie a ajouté qu'il avait été l'un des seuls à «anticiper» ce «résultat meilleur qu'attendu».

Résistance. En visite à Berlin (lire aussi page 10), le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a lui aussi salué «un indicateur prometteur». Une fois n'est pas coutume, la croissance a été identique des deux côtés du Rhin au troisième trimestre. L'Allemagne a subi un ralentissement par rapport au premier (0,5%) et au deuxième (0,3%) trimestres. Tandis que la France, dont la croissance était négative au deuxième trimestre (elle a été révisée hier à la baisse à - 0,1% au lieu de 0% précédemment, générant le premier trimestre négatif depuis le printemps 2009), a su rebondir pendant l'été.

Cela s’explique par la conjonction de trois facteurs. D’abord, une résistance inattendue de la consommation (+ 0,3%, après - 0,2% au deuxi