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Analyse

La diversité, capital négligé des grandes entreprises

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Un think tank a évalué la présence des minorités au sein des conseils d’administration des sociétés du CAC 40.
publié le 15 novembre 2012 à 22h16

Les géants du CAC 40 ont encore beaucoup de chemin à faire pour promouvoir les femmes et les minorités. C'est le résultat d'une étude inédite réalisée par République et diversité. Ce think tank, qui rassemble une vingtaine de jeunes (doctorants, avocats, chefs d'entreprise), pas tous issus de la diversité, a interrogé les quarante sociétés du CAC sur leurs «performances» en matière de parité et de diversité dans leurs conseils d'administration. «On a souhaité réaliser cette enquête à la manière d'une agence de notation», explique l'universitaire Louis-Georges Tin, président de République et diversité et fondateur du Conseil représentatif des associations noires (Cran).

«Japonais». Les résultats ne sont pas brillants, avec davantage de «bonnets d'âne» que de «tableaux d'honneur». Ainsi, 39 entreprises restent «hors la loi» pour la parité (avec moins de 40% de femmes). Mais elles ne peuvent être «poursuivies» stricto sensu, car la loi a fixé cette exigence à 2017. Quant à la diversité, c'est encore plus catastrophique : plus de la moitié des entreprises du CAC 40 ne compte aucun administrateur issu des minorités dans son conseil d'administration.

Pour la parité, le champion est Publicis, suivi de la Société générale et de Safran. EADS, Renault et Veolia se classent bons derniers. Quant à la diversité, le tiercé de tête est formé par ArcelorMittal, Renault et Danone, tandis que les plus mauvais sont