Le French bashing de The Economist ne date pas d'hier, mais il y a des unes qui ne passent pas. C'est le cas de la dernière couverture de l'hebdomadaire libéral britannique, introduisant un dossier de 14 pages consacré à l'Hexagone. Elle représente, sous le titre «La bombe à retardement au cœur de l'Europe», des baguettes entourées d'un ruban tricolore, telles des bâtons de dynamite relié à une mèche allumée et prêtes à exploser. Cette une a provoqué une avalanche de réactions indignées. Surtout que l'éditorial accompagnant le dossier est explicite : «La France pourrait devenir le plus grand danger pour la monnaie unique européenne», est-il écrit.
«Retard». La France, une menace pour l'euro ? Pour le gouvernement Ayrault, c'est n'importe quoi. «L'outrance pour vendre du papier n'impressionne pas du tout la France», a déclaré jeudi le Premier ministre. «Ce sont des caricatures dignes de Charlie Hebdo», a ajouté vendredi Arnaud Montebourg. Même Laurent Parisot est d'accord. «Le titre et la une sont tout à fait exagérés, a réagi la patronne du Medef. En réalité, The Economist a un temps de retard parce que tout son dossier a été conçu avant le rapport Gallois et les premières décisions du gouvernement en faveur de la compétitivité.»
Vu le tollé provoqué, l'un des responsables de l'hebdo, John Peet, a tenté de s'expliquer. Certes, cette couverture est «provocatrice», a-t-il reconnu dans le