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Libération

Florange, la reprise en plein brouillard

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Industrie . A dix jours de la fermeture du site, aucun candidat ne serait prêt à racheter la filière liquide seule.
publié le 19 novembre 2012 à 23h36

A Florange, l'inquiétude des métallos est à son comble. Lors du comité central d'entreprise d'hier (CCE), la direction d'ArcelorMittal n'a fait part d'aucune avancée dans la reprise de la «filière liquide» (les hauts-fourneaux et l'aciérie) de son site lorrain, qui emploie 550 salariés. Le sidérurgiste indien avait annoncé sa fermeture le 1er octobre, mais avait accordé deux mois à l'Etat pour trouver un acheteur. Un délai qui expire le 30 novembre. «A dix jours de la date de clôture, nous sommes très inquiets», indiquait Jean-Marc Vécrin, de la CFDT, à la sortie du CCE.

Car la conjoncture ne plaide pas en faveur d'une reprise. La direction a indiqué que «la situation serait encore plus morose en 2013 qu'en 2012» dans la «BD Nord»,zone qui inclut le nord de la France, l'Allemagne et la Belgique. Résultat : ArcelorMittal, qui a perdu 554 millions d'euros au troisième trimestre, a annoncé que la ligne de Florange spécialisée dans l'acier pour emballages (non concernée par la fermeture) pourrait rester à l'arrêt jusqu'à la fin 2013. Idem pour l'un des hauts-fourneaux de Dunkerque (Nord), qui est pourtant l'usine la plus moderne de France. Ce qui fait redouter aux syndicats une fermeture définitive. «A Florange, ça a commencé comme ça», par des arrêts présentés comme «temporaires» des hauts-fourneaux, souligne François Pagano, de la CGC.

Mais l'urgence reste bien la reprise de Florange. Trois candidats potentiels, dont le rus