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Analyse

Moscovici droit dans ses réformes

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Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, le 20 novembre au ministère à Bercy. (Photo Francois Guillot. AFP)
publié le 20 novembre 2012 à 16h33

La réplique ne s'est pas fait attendre. Dès l'annonce de la deuxième perte du triple A de la France par l'agence Moody's lundi soir à la clôture des marchés, le ministre de l'Economie, déjà au courant depuis le début de l'après-midi de lundi, a convoqué un «point presse» pour le lendemain à 8 heures. «Je prends acte de cette décision, même si je la déplore, mais elle sanctionne avant tout la situation dont nous avons hérité et qui n'a pas cessé de se dégrader depuis dix ans», a d'abord affirmé un Pierre Moscovici étonnement serein. Pour le patron de Bercy qui a rappelé que Moody's saluait l'engagement fort de la France en faveur de réformes structurelles, la France n'en reste pas moins un pays extrêmement bien noté et sûr grâce notamment à son économie très «diversifiée».

«La France est un cran en-dessous de l'Allemagne mais 7 crans au-dessus de l'Italie et 8 crans au-dessus de l'Espagne», a expliqué le patron de Bercy en insistant sur la qualité de la signature française attestée par les performances récentes de la France sur le marché de la dette. Qu'il s'agisse d'emprunts à moyen ou long terme, les précédents records étaient de 2,53% en moyenne en 2010, 2,80% en 2011 avant d'atteindre 1,87% en 2012. Ce matin, le taux d'emprunt à dix ans (la référence du marché) était certes en légère hausse à 2,096% contre 2,073% lundi à la clôtu