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Négociations sur l'emploi : ultimatum du Medef sur la flexibilité

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Dans le sillage de la dégradation de la note française par Moody's, Laurence Parisot met gouvernement et syndicats sous pression, appelant à des réformes «profondes et décisives».
Laurence Parisot le 20 novembre 202 à Paris (Photo Eric Piermont. AFP)
publié le 20 novembre 2012 à 14h13

La mine est sombre, le ton est grave. Et très revendicatif. Bien servie par la dégradation de la note française par l'agence Moody's, Laurence Parisot a exhorté gouvernement et syndicats à plus de concessions vis-à-vis des entreprises. «Nous sommes dans une guerre économique avec un genou à terre, a estimé la présidente du Medef lors de sa conférence de presse mensuelle, ce mardi matin. J'appelle à l'unité au service de notre économie.»

Deux semaines après l'annonce par Jean-Marc Ayrault d'un train de mesures en faveur de la compétitivité, la «patronne des patrons» a fait connaître ses exigences vis-à-vis du principal dispositif, le crédit d'impôts sur les sociétés d'un montant total de 20 milliards d'euros. Mécanisme «intéressant», juge-t-elle, à condition que les entreprises y aient accès dès 2013, et non 2014. Le contraire serait une «terrible déception» pour le patronat, a prévenu Laurence Parisot.

Bercy cogite

Deuxième exigence patronale : l'accès à ce crédit d'impôt ne devrait être soumis à aucune condition pour les entreprises, notamment en termes de création d'emplois. Enfin, la somme remboursée étant fonction du nombre de salariés payés entre une fois et 2,5 fois le Smic, le Medef demande que les différents niveaux de salaires compris dans cette fourchette soient pondérés au même niveau.

Du côté de Bercy, «rien n'est encore tranché»,