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Libération

Pour Paris, un «non-événement»

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Le gouvernement minimise la portée d’une dégradation qui intervient malgré ses réformes engagées.
publié le 20 novembre 2012 à 22h36

Moody’s et Gallois, même combat. Pour le gouvernement, la dégradation de la note française, comme le rapport sur la compétitivité de l’ancien patron d’EADS, sont d’abord des réquisitoires contre la gestion… passée. Comme c’est la coutume, Paris a été prévenu par l’agence de notation américaine en fin de matinée lundi, avant la publication de sa décision, à la fermeture de Wall Street. Pendant le capharnaüm électoral de l’UMP, l’Elysée, Matignon et Bercy ont discrètement digéré l’analyse de la situation économique de la France avant d’élaborer la ligne de défense.

Communiqué. «Je ne dis pas que c'était agréable, mais pour être serein, c'était serein», rapporte un ministre, qui a eu François Hollande au téléphone dans l'après-midi de lundi. «On n'a pas pris ça du tout comme une sanction de l'action menée depuis six mois, mais comme une confirmation qu'il ne faut pas dévier de notre cap, pas relâcher nos efforts», étaie Matignon. Quelques minutes après la publication de l'avis de Moody's, Pierre Moscovici a donc entamé le procès en héritage de la droite, via un communiqué nocturne. Avant de convier la presse, hier, à Bercy, puis à l'Assemblée. «Ça prend du temps d'inverser le cours des choses», plaide le ministre de l'Economie. Il estime cependant que «certaines critiques sont trop fortes ou arrivent à contretemps». Sur la réforme bancaire, en préparation, ou le pacte de compétitivité, arbitré il