Le ministre des Finances, Pierre Moscovici, a déclaré lundi soir que la dégradation de la note de la France par Moody's était une «sanction de la gestion du passé» qui incitait le gouvernement à «mettre en œuvre rapidement» ses réformes.
L’agence d'évaluation financière a abaissé lundi d’un cran la note de la France, qui perd son précieux Aaa désormais remplacé par la note Aa1, assortie d’une perspective négative.
La France «est encore bien notée», a réagi Pierre Moscovici en marge d'un déplacement à Grenoble.
Selon le ministre, «cette décision concerne la situation laissée par nos prédécesseurs : perte de compétitivité, faible croissance, déficit croissant».
«C'est une sanction de la gestion du passé qui nous incite à mettre en œuvre rapidement nos réformes», a-t-il insisté, appelant à «prendre ça avec calme».
«Moody's met à notre actif les réformes que nous avons engagées : le pacte de compétitivité, notre agenda de réforme, le redressement des comptes publics», assure Pierre Moscovici.
Il cite, pour la suite, «trois choses fondamentales», à savoir «obtenir la stabilité de la zone euro», mettre en œuvre le «pacte de compétitivité» présenté début novembre par le gouvernement et réussir «la négociation sur le marché du travail». «Cela renforce la nécessité absolue de les mettre en œuvre», a-t-il plaidé.
Selon lui, pour échapper à une dégradation, «il aurait fallu une inversion de