Les nations sont-elles condamnées à devenir des marques ? Et leur «créativité culturelle», leur «qualité de vie», des indicateurs soumis aux exigences de la compétitivité globale ? Telles sont deux questions, parmi d'autres, que suscite l'étude «Nation Goodwill Observer», présentée ce mardi par les groupes W, Ernst & Young, Havas, CAP et HEC Paris. Selon cette enquête, l'image de la France est fragilisée auprès du millier de «leaders économiques et d'opinion» interrogés dans le monde entier.
Au classement des pays selon la qualité de leur image, la France se classe ainsi septième sur vingt-six, les trois premières places étant occupées par l’Allemagne, la Suède et la Suisse, les dernières par l'Arabie Saoudite, l'Egypte et le Nigeria. Elle est huitième selon le critère de la «stabilité», dixième au regard de ses «performances économiques», neuvième sous l’angle de l’innovation, sixième pour la «qualité de vie et l’environnement». Elle est en revanche mise en tête, ex aequo avec l’Italie, en ce qui concerne la «créativité culturelle et artistique».
Globalement, la France apparaît à la peine par rapport aux «privilégiés de l’image» que sont l’Allemagne, la Suisse, la Suède, l’Australie et le Royaume-Uni. Elle est aussi talonnée par de «nouvelles puissances de l’image» que sont le Brésil, la Corée du Sud ou l’Inde, dont l'image immédiate est moyenne ou faible, mais dont l'avenir dans la mondialisation est jugé plus favorable. Sur ce dernier point, l'Hexagone ne se classe qu'au di