La pression est à son maximum entre le gouvernement et Mittal. A une semaine de la date d’expiration pour la reprise de Florange, les menaces pleuvent. Le premier brandit la nationalisation si le groupe sidérurgique ne cède pas l’intégralité du site mosellan. Le second réplique qu’il est hors de question de vendre la totalité des installations, inséparables de son Meccano industriel.
«Périmètre». Le 1er octobre, ArcelorMittal avait annoncé sa volonté de fermer la filière liquide (la production d'acier brut à partir de minerai de fer et de charbon) et donné jusqu'au 30 novembre pour trouver un repreneur des hauts fourneaux. Quant à l'aval de l'activité, comme le traitement et la finition de l'acier, il est hors de question de vendre. Or, les «deux offres et marques d'intérêt» reçues par le gouvernement concernent un «périmètre plus large». La filière liquide seule paraît invendable. «[Cela n'a] aucun sens industriel», dit la CGC.
Au Sénat jeudi, Arnaud Montebourg a sorti le canon en évoquant une nationalisation temporaire, longtemps exclue, lointaine réminiscence de 1981, quand la gauche nationalisait l'appareil industriel. «L'éventualité d'un contrôle public, même temporaire, doit faire l'objet d'une étude sérieuse par le gouvernement, et c'est […] ce à quoi nous nous sommes attelés depuis plusieurs mois», a-t-il déclaré, ce qui lui a valu le soutien de nombreux élus socialistes.
Vendredi matin, les ministres du Re