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Analyse

Les Vingt-Sept rentrent de Bruxelles avec le budget dans les chaussettes

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Les dirigeants européens se sont séparés vendredi sans avoir trouvé d’accord pour 2014-2020.
par Jean Quatremer, envoyée spéciale et Nathalie Dubois, correspondant à Bruxelles
publié le 23 novembre 2012 à 22h26

Rendez-vous début 2013. Au bout d’une journée et demie d’infructueux marchandages, les Vingt-Sept, réunis en sommet à Bruxelles, ont jeté l’éponge vendredi sans être parvenus à un accord sur le «cadre financier» communautaire 2014-2020. Un échec certes annoncé, mais néanmoins inquiétant : les chefs d’Etat et de gouvernement ont calé sur 30 malheureux milliards d’euros, soit à peine 0,3% du PIB européen. Après avoir écouté les doléances de chacun durant tout jeudi, Herman Van Rompuy, le président du Conseil, a maintenu à 984 milliards d’euros le plafond des futures dépenses, une enveloppe amputée de 76 milliards par rapport à ce que réclament la Commission et le Parlement. Mais trois pays - la Grande-Bretagne, la Suède et les Pays-Bas - veulent une baisse supplémentaire.

La Grande-Bretagne, pas encore isolée ?

Le Premier ministre britannique a pu repartir tête haute, ses «lignes rouges» intactes, notamment la préservation du fameux rabais obtenu de haute lutte par Thatcher en 1984. Mis en demeure par les eurosceptiques de son parti d'obtenir une baisse drastique du budget, le conservateur David Cameron s'est réjoui de voir que «la Grande-Bretagne n'a pas été seule contre tous». L'Allemagne, la Suède, les Pays-Bas, la Finlande et le Danemark, a-t-il souligné, n'étaient pas non plus satisfaits du compromis avancé par Van Rompuy qu'il juge, en l'état, «inacceptable».

Pour lui, il est «insultant» qu'on ne touche pas aux salaires e