Lyon, 16 juin 2004. SFR lance les premières offres de téléphonie 3G. Et mise sur la promesse du haut débit mobile. Son produit phare ? La visiophonie. Voir son interlocuteur sur l’écran du téléphone et réciproquement. Un flop, malgré six mois de service gratuit…
Lyon, 28 novembre 2012. Le même SFR, au coude à coude avec Orange, donne le coup d’envoi de la 4G : l’Internet mobile «TGV» sur un réseau tout neuf pour surfer toujours plus vite, télécharger des films ou regarder la TV en haute définition… Le succès sera-t-il cette fois au rendez-vous et à la hauteur des promesses des opérateurs ?
La 4G, Qu’est-ce que c’est ?
Le réseau, comme pour la 3G, est le nerf de la guerre. Tout est affaire de débit. Au début du mobile grand public (le GSM, dit 2G), il culminait à 9 kilobits par seconde (kbit/s), juste suffisant pour transmettre la voix. Avec la 4G, la limite théorique grimpe en labo à 1 Gbit/s, soit 100 000 fois plus rapide que le GSM ! Et 10 fois la puissance de la fibre optique. A condition d’être «à l’arrêt» et non lancé à 100 à l’heure dans une voiture, précisent les spécialistes du sujet.
La bataille de la communication sur la puissance du réseau s'annonce musclée. Et déjà Orange attaque. Alice Holzman, directrice du marketing grand public d'Orange, promet plus raisonnablement jusqu'à 150 Mbit/s sur son réseau déployé à Marseille et testé, dit-elle, «auprès de vrais abonnés». Dix fois plus que l'actuelle «3G+». Et, surtout, elle défie SFR d'approch