En signant samedi sept accords en matière de transport, d'énergie, de science ou de tourisme avec le Venezuela, le ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire, Benoît Hamon, a rabiboché la France avec la poule aux œufs d'or. «Comme tout est très politique ici, il fallait créer un environnement favorable pour les entreprises françaises, explique Philippe Delleur, directeur international d'Alstom, qui était du voyage. Or, il s'était nettement détérioré depuis plusieurs années.» La multinationale, qui a décroché en 2011 un gros contrat d'extension du métro de Caracas, attend beaucoup du marché vénézuélien. En visite le lendemain sur le chantier de la ligne 2 de Los Teques, Hamon racontait que le Venezuela comptait sur la France pour développer un réseau ferroviaire «quasi inexistant» : «Nous avons une expertise que n'ont pas les Chinois ou les Iraniens. Les enjeux économiques sont très importants.»
Premier pays au monde en termes de réserves pétrolières devant l'Arabie Saoudite, le Venezuela est aussi une terre d'élection pour Total, qui lorgne une extension de l'offre d'exploitation de l'or noir dans le bassin de l'Orénoque. Le dernier accord énergétique entre Paris et Caracas datait de 2008. Et, selon Hamon, «le gouvernement vénézuélien a envoyé de très bons signes» sur ce dossier. Renault est l'autre gagnant de la relance de la coopération, avec la construction d'une grande usine d'assemblage qui pourrait produire jusqu'à 50