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Beaucoup d’inégalités, un peu de fraternité

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Rapport . Le système de redistribution amortirait les disparités selon l’Insee.
publié le 27 novembre 2012 à 22h16

Les inégalités ont connu une belle décennie. Selon l’édition 2012 du rapport «France, portrait social» de l’Insee, les écarts de revenus et de patrimoine ont continué de se creuser. Même si le système de redistribution en a atténué l’impact.

Parcours. Ainsi, en 2009, les 10% des ménages les mieux dotés possédaient en moyenne 35 fois plus de patrimoine que les 50% les moins dotés… contre 30 fois plus en 1997. «Un accroissement des disparités qui est le résultat d'une polarisation entre les ménages propriétaires, qui ont bénéficié de l'envolée des prix de l'immobilier, et les ménages locataires», note l'Institut national de la statistique et des études économiques.

Autre élément relevé par l’Insee dans l’accumulation du patrimoine : le parcours professionnel. Chaque année de chômage entraîne un patrimoine plus faible de 4% en moyenne, cinq années sans emploi sur l’ensemble de la vie active diminuant le patrimoine de 20%. Par tranche d’âge, c’est sans surprise chez les ménages dont la personne de référence a moins de 30 ans que le patrimoine est le plus faible (53 900 euros en moyenne), avant de culminer entre 60 et 69 ans (358 000 euros), et de redescendre après 70 ans (261 300 euros).

Au-delà du patrimoine, et sur la même période, le niveau de vie moyen des 10% les plus aisés a progressé de 29%, alors que celui des personnes plus modestes n’a crû que de 20%.

Mécanisme. Une différence moins importante que pour le patrimoine, et qui est du