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Analyse

Dette grecque : Athènes soulagé de 40 milliards

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publié le 27 novembre 2012 à 22h16

Il a fallu plus de douze heures de négociation acharnée, lundi à Bruxelles, pour ficeler ce qui s’apparente à un troisième plan de sauvetage de la Grèce en trois ans. C’est la bouffée d’oxygène qu’attendait le pays, mais pour la plupart des analystes, il s’agit d’un simple replâtrage.

Que prévoit cet accord ?

Les pays de la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI) se sont entendus pour ramener la dette grecque à 124% du PIB en 2020. C’est un peu plus que l’objectif de 120% fixé fin 2011, mais beaucoup moins que l’insoutenable niveau de 144% auquel était vouée la Grèce sans un nouveau coup de main. Le FMI souhaitait que la zone euro efface 20% de la dette, sur le modèle du récent «haircut» de 50% imposé aux banques privées. Refusant cet abandon de créances, les Dix-Sept ont préféré empiler une série de mesures permettant à la Grèce d’alléger le fardeau du service de sa dette. Les intérêts sur les prêts bilatéraux tomberont ainsi de 1,5% à 0,5%, avec allongement de quinze ans des délais de remboursement ; le fonds de secours FESF accorde même un moratoire de dix ans sur les paiements des intérêts, tandis que les banques centrales reverseront à Athènes leurs futurs profits sur les titres d’Etat acquis à prix cassé.

Combien ça coûte ?

Pour la Grèce, cela représente un allégement de dette d’environ 40 milliards d’euros (sur un total de 240 milliards dus à ses partenaires européens). Mais pour les Etats prêteurs, ce nouveau plan n’aura aucu