Autour de leur maison, les Wilcox ont trois puits de gaz de schiste, en activité depuis deux ans : un sur leur propriété, deux chez les voisins, «et jamais un seul problème», assure Gary Wilcox. «Les chevreuils passent juste à côté du grillage, l'exploitant contrôle la qualité de notre eau, tout va bien.» Et le bourdonnement des puits ? «Mais c'est le bruit de l'argent qui rentre !» s'exclame sa femme, Cindy. Car chaque puits en exploitation assure un chèque de un à plusieurs milliers de dollars par mois aux propriétaires du terrain.
Bijoutiers à Towanda, une des nouvelles «capitales» du boom gazier américain, les Wilcox aiment tant le gaz de schiste qu'ils font des pendentifs, des porte-clés ou des boucles d'oreilles en forme de derricks et de camions de fracturation hydraulique… «Le gaz est beaucoup plus propre que le charbon, plaide Gary. Et on ne peut que se réjouir que les Etats-Unis réduisent leur dépendance de l'étranger.»
Flambée. Dans ce comté de Bradford, dans le nord de la Pennsylvanie, le gaz de schiste est une «bénédiction», assurent édiles et entrepreneurs. «Le taux de chômage a baissé de plus de 8 points en 2010 à un peu plus de 5%, apprécie Anthony Ventello, patron de l'agence locale de développement économique. Restaurants, épiceries ou vente de matériel d'équipement, ce sont pratiquement toutes les branches de notre économie qui en profitent. Nos routes ont été refaites, des h