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Libération

Le gouvernement nationalisera Florange si Mittal refuse de céder

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Les syndicats l'ont annoncé ce mercredi. Il s'agirait d'une nationalisation éphémère, destinée à faire le relais avec un éventuel repreneur.
Des salariés d'Arcelor Mittal à Florange manifestent devant l'Assemblée nationale, le 28 novembre 2012. (Photo Jacky Naegelen. Reuters)
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publié le 28 novembre 2012 à 20h17

Le gouvernement a décidé qu'il nationaliserait l'ensemble du site de Florange (Moselle) si ArcelorMittal refusait de céder l'intégralité du site sidérurgique d'ici samedi, ont indiqué mercredi des délégués syndicaux à l'issue d'une rencontre avec Arnaud Montebourg au ministère du Redressement productif. «Montebourg nous a assuré que si Mittal ne fait pas marche arrière, la nationalisation se fera», a déclaré Walter Broccoli (FO), une information confirmée par Philippe Verbeke (CGT).

«C'est trop beau pour y croire», a réagi tout sourire Edouard Martin, de la CFDT Florange. «Tout est prêt, le montage financier est ficelé, ils sont prêts !» a-t-il dit, avant d'ajouter que cela «faisait longtemps qu'(il) n'avai(t) pas été satisfait comme ça au sortir d'une réunion.»

Cette nationalisation temporaire ferait le relais avec l’arrivée formelle d’un repreneur. Arnaud Montebourg a expliqué aux syndicats que l’Etat pourrait revendre 1% de ses parts dans GDF Suez, ce qui représente 420 millions d’euros, afin d’acheter le complexe sidérurugique.

Dans l'immédiat, le groupe ne veut pas vendre tout le site de Florange, comme le souhaite l'Etat. L'industriel veut fermer les hauts-fourneaux et toute la filière «liquide» (production d'acier brut), qui emploient 650 personnes, mais entend conserver «l'aval», c'est-à-dire la transformation d'acier en produits industriels élaborés.

Selon Walter Broccoli,