1 123 emplois ! Les représentants des salariés sont sortis sonnés de la réunion convoquée ce mercredi matin par la direction de SFR : suppression de 1 123 postes et création de 267 emplois (l'effectif total baissant de 9%, de 9 237 à 8 381 salariés). «On s'attendait à un plan de cette ampleur, mais pas au discours qui l'a accompagné», commentait à la sortie Olivier Lelong, le représentant de la CFDT. «Ce plan, c'est soi-disant pour nous rendre plus réactifs et plus agiles, nous a expliqué Stéphane Roussel, le patron de l'opérateur. Mais cela fait quasiment un an qu'on attend du management qu'il se bouge, face à l'arrivée de Free Mobile. C'est le monde à l'envers ! » dénonce le syndicaliste. Depuis janvier, en effet, l'opérateur donne l'impression d'être tétanisé, remerciant notamment en mars Frank Esser, son PDG, accusé de n'avoir pas pris la mesure du tsunami Free et de son modèle économique tiré au cordeau face au confort dans lequel évoluaient ses concurrents, SFR le premier.
Toutes les OS, de Sud à la CFE-CGC, pointent aujourd'hui la bonne santé financière de l'opérateur, filiale du groupe Vivendi. «Ces suppressions de postes sont d'autant moins justifiées que SFR reste une des entreprises les plus bénéficiaires du teritoire national.» «C'est une véritable atteinte au "vivre ensemble", garanti par la Constitution», invoque l'intersyndicale dans un communiqué.