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Libération

Matt Damon et Gus Van Sant fâchent l’industrie gazière

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publié le 28 novembre 2012 à 23h44

Le film n’est pas encore sorti mais la polémique fait rage. A sa manière, Hollywood s’immisce dans le débat sur le gaz de schiste avec le dernier opus de Gus Van Sant, Promised Land (Terre promise). Le long métrage, dont la sortie est prévue début janvier, est l’objet d’attaques renouvelées de la part de l’industrie énergétique américaine, qui parle de «film de propagande».

L'histoire ? Celle de l'employé d'une compagnie de gaz naturel (joué par Matt Damon) qui se rend dans une petite ville de Pennsylvanie pour convaincre d'y exploiter le schiste. Peu à peu, cet employé est saisi par le doute quant à la possible pollution générée par l'extraction hydraulique. Il tombe amoureux d'une institutrice du coin et semble prêt à retourner sa veste pour défendre les habitants contre son employeur… Il n'a pas fallu longtemps au lobby du gaz de schiste pour dénoncer «une fable grossière», allant jusqu'à pointer le fait que l'un des producteurs, la société Participant Media LLC, avait reçu des fonds d'une société du nom de Image Nation, partiellement fondée par le gouvernement d'Abou Dhabi.

Manière d’insinuer que les monarchies pétrolières du Golfe tentent de mettre à mal le «fracking», la fracturation, outre-Atlantique afin de retarder l’indépendance énergétique américaine…

Devant une telle hystérie, James Schamus, le patron de Focus Features - la société qui produit Promised Land -, s'est dit «surpris face à ce qui ressemble à une campagne concertée contre un film que personn