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Libération

Mittal-Montebourg : l’épreuve de forges

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acier . Le ministre a réitéré, hier devant les syndicats, ses menaces de nationalisation. Hollande doit trancher.
publié le 28 novembre 2012 à 23h42

Le gouvernement osera-t-il nationaliser le site sidérurgique de Florange ? Alors que le bras de fer bat son plein avec ArcelorMittal, la pression monte sur l'exécutif, pressé par les syndicats de tenir sa promesse. «La victoire, on l'a à portée de main. Si demain quelqu'un venait nous couper la main, ce serait terrible pour lui, et surtout pour nous. On n'ose pas croire qu'Arnaud Montebourg et le président de la République soient allés aussi loin dans leurs déclarations pour qu'aussi près du but, on se couche devant Mittal», a lancé hier soir Edouard Martin, de la CFDT, en sortant du bureau du ministre du Redressement productif.

«Feu vert». Selon Walter Broccoli (FO), Arnaud Montebourg «a assuré» que si ArcelorMittal refuse de céder l'intégralité du site, «la nationalisation se fera». Une version démentie par trois autres délégués (CGC, CFDT, et CGT) présents à la réunion. «Le ministre nous a dit que c'est le président de la République qui prendra la décision en dernier recours», rapporte François Pagano, de la CGC. Edouard Martin (CFDT), a entendu la même chose : «Il ne manque plus que le feu vert de François Hollande. Il décidera au plus tard samedi.» C'est-à-dire le jour où expire le délai accordé par Mittal pour trouver un repreneur.

Le problème vient du fait que Mittal souhaite vendre uniquement la «filière liquide» de Florange (production d'acier brut, 650 salariés), qu'il veut fermer. Alors que les repreneurs