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Analyse

Une source de richesse ou une mine de problèmes ?

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Le gaz de schiste offre des perspectives économiques sans régler la question du réchauffement climatique.
publié le 28 novembre 2012 à 23h44

Les gaz et les huiles de schiste représentent des enjeux économiques et géopolitiques majeurs. D’où un déploiement massif de propagande et de publicité par les acteurs concernés (gouvernements, entreprises, ONG), prêts à défendre leurs intérêts ou leurs options politiques et idéologiques. Bombardés d’affirmations contradictoires, les citoyens sont la cible de cette désinformation massive. Les unes décrivent un nouveau miracle économique et énergétique, les autres un cauchemar environnemental. La question d’une expertise indépendante susceptible d’éclairer citoyens et gouvernants est plus que jamais posée.

Le gaz et l’huile de schiste sont-ils abondants ?

Oui. Cette connaissance provient de l’étude de la formation des hydrocarbures dans des formations géologiques argileuses riches en matière organique et assez profondes pour que la transformation chimique se réalise. Jusqu’à présent, ces ressources étaient peu exploitées car plus coûteuses, et donc l’exploration de ce potentiel était peu poussée. La mise en œuvre de la fracturation hydraulique, les forages horizontaux et la hausse du prix du gaz conventionnel ont bouleversé la donne en les rendant accessibles à un coût concurrentiel.

L’Agence internationale de l’énergie annonce des réserves exploitables équivalentes au gaz conventionnel. Elle prévoit que, d’ici à 2035, le gaz non conventionnel (de schiste en majorité) fournirait près de 30% de la production gazière mondiale contre 14% aujourd’hui. L’essentiel de